
UNE CANNE?… NON MERCI, PAS POUR MOI!
Souvent reçu en clinique, cette réaction on l’attend pratiquement de façon systématique. Cela est précisément ce que l’on entend lorsque le besoin se fait plus que criant. Proposer un auxiliaire à la marche tel une canne, infernal engin s’il en est un, demande plus qu’un diplôme de physiothérapeute.
C’est davantage une formation de diplomate à l’international dont nous aurions alors besoin. Notre pauvre patient(e) se voyant déjà déambuler sur la rue et se faire haranguer de tous les commentaires de sympathie, sans compter les nombreux regards de compassion. La nature humaine étant ainsi faite, le scénario catastrophe, toujours à porter du mental.
OUI, MAIS EST-CE VRAIMENT NÉCESSAIRE?
Négociation oblige, et avouons-le, cela se trouve souvent légitime et de bonne guerre. Voilà donc qu’une présentation scientifique en règle devient alors de mise. On retourne à nos premières armes sur les bancs de l’Université et on ressort l’argumentaire.
Et à la question on répond: « Eh bien, peut-être que OUI mais pas nécessairement pour la vie. » Il faut savoir que l’utilisation d’une canne réduit de 30% le poids généré par une mise en charge complète sans auxiliaire.

LES INDICATIONS
L’utilisation d’une canne constitue souvent une part prédominante du traitement dans la gestion de la douleur. Que l’on pense à toute atteinte ligamentaire aiguë comme une entorse de cheville ou de genou pour utiliser un exemple facile. Mais une canne est tout aussi indiquée lors d’une bonne sciatalgie. Et le meilleur moyen pour convaincre de la pertinence du plan de traitement? Tout simplement en faire faire l’essai.
Avouons-le, beaucoup moins intéressant que l’achat d’une voiture ou plus modestement, d’une nouvelle paire de chaussures. Mais normalement, si la douleur se trouve réduite de façon significative et que la boiterie habituellement présente, s’observe diminuée, c’est dans alors dans le sac.
BIEN UTILISER SA CANNE
Et pour l’ajuster, la poignée doit se situer au niveau du poignet lorsque les bras se trouvent au repos le long du corps. Et bien sûr, elle se porte du coté opposé au membre atteint de façon à créer trois points d’appui. On effectue des pas normaux, de longueur égale tout en avançant sa canne de façon simultanée à la jambe hypothéquée. Mais, tout ceci votre physio vous l’aura sans doute déjà très bien enseigné.
Nathalie Harnois, physiothérapeute
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