
LA VOIE DU MILIEU
Dans ce monde du visuel, du virtuel, mais surtout de la performance et de l’absolu, il est facile d’y perdre son équilibre. Se perdre mais aussi s’épuiser. C’est pourquoi il est essentiel d’accepter de ne pas toujours être et donner le 110% de soi-même. Se permettre de suivre les rythmes de son corps physique, mais aussi de son corps émotionnel.
MON EXPÉRIENCE
Un des rôles qui m’est dévolu à titre de physiothérapeute, est celui de pousser les patients vers le dépassement d’eux-même. Celui imposé par les limitations physiques engendrées par les accidents, blessures, ou chirurgies avec lesquels ils doivent composer. À mon sens, il est toutefois normal et même tout à fait sain de se donner congé d’exercices de façon occasionnelle. Encore faut-il être en mesure d’éviter le décrochage complet et de tout abandonner.
MA VISION
Faire les choses pour soi, dans l’accueil et l’amour de soi, pour son plus grand bien et non pas pour éviter de se faire gronder par son/sa physio. Voilà où se trouve le véritable défi. Un mentor qui aura croisé ma route dans mes années d’apprentissage se plaisait à répéter: DE LA MESURE DANS L’EXCÈS. N’est-ce pas ce que toute la Vie désire nous enseigner?
Savoir pour quoi et pour qui nous faisons toute chose: travail, relations, entraînement, loisirs, consommation… Cela s’appelle vivre en conscience. J’adhère au fait qu’il s’agisse précisément de ce qui nous est demander à chacune des minutes de notre existence. Et n’est-ce pas le plus grand défi qu’il nous soit proposé?
ÉQUILIBRE
Pour cela, nous sommes appelés à prendre du recul, de la hauteur et développer notre objectivité. En effet, qu’il s’agisse de nos objectifs, nos attentes envers nous-même, les situations et nos interactions avec les autres. Être en mesure de revenir en notre centre, indépendamment de toute autre considération.
Chacune des situations, épreuves, coups durs que nous rencontrons tous de façon inévitable nous appelle à trouver cet équilibre, cette voie (ou voix ?) du milieu. Pour au final, gagner plus de sagesse, plus d’ouverture, plus d’amour pour soi-même d’abord. Revoir ses priorités lorsque sa condition physique l’impose fera en sorte de rendre le voyage vers la récupération moins pénible. En d’autres termes, lorsque la route est pavée de cailloux, il est normale de ralentir. Cela évitera de tout briser et peut-être même d’en apprécier le paysage.
Nathalie Harnois, physiothérapeute
895, boulevard des Laurentides, Piedmont, QC J0R 1K0
Tél : 450-820-4200