qu’est-ce que c’est et pourquoi?

On définit le syndrome du défilé thoracique par la compression des structures nerveuses et/ou vasculaires (artère et veine) qui émergent de la région cervicale antérieure pour se diriger vers le membre supérieur en passant tout d’abord sous la clavicule.

Cette compression peut provenir de muscles trop tendus, tel les scalènes ou encore le petit pectoral.  Il peut également résulter de certaines variations anatomiques comme la présence d’une côte surnuméraire présente dans la région cervicale.  Les côtes, au nombre de douze, se retrouvent dans la région thoracique.

Des changements biomécaniques dans la mobilité de la clavicule, la présence de tissu fibreux suite à une blessure,  ou encore certaines anomalies congénitales peuvent également être responsable du syndrome du défilé thoracique.

Qui en souffre?

On estime sa présence dans 8% de la population.  Il est 3-4 fois plus présent chez les femmes que chez les hommes âgés de 20-50 ans.

Ce qui le produit

Bien que la littérature ait répertorié bon nombre de facteurs congénitaux tel qu’énoncé plus haut, ce sont les conditions dites acquises qui doivent ici retenir notre attention

• Déficit postural
• Épaules tombantes
• Mauvaise posture au travail
• Seins trop volumineux
• Traumatisme
• Fracture de la clavicule
• Fracture costale
• Blessure en cou du lapin
• Sur-utilisation du clavier

Il est aussi essentiel de mentionner la responsabilité d’une musculature environnante inadéquate.  On pense ici à la faiblesse de certains muscles de l’omoplate ou encore au raccourcissement de certains autres.

Et ça pourrait être autre chose

Toutes les problématiques d’engourdissement des mains ne signifient pas obligatoirement la présence d’un syndrome du défilé thoracique.  Une longue liste de maladies et autres conditions peuvent en mimer les signes et symptômes.  De là l’importance d’une investigation sérieuse par un professionnel compétent tel que votre physiothérapeute ou encore votre médecin.

En voici une liste non exhaustive, histoire d’illustrer le propos et de susciter l’action.

• Syndrome du canal carpien
• Ténosynovite de de quervain
• Épicondylite
• Maladie de raynaud
• Discopathie cervicale
• Maladie inflammatoire, cardiaque ou oesophagienne
• Syndrome de paget
• Pathologie de la coiffe des rotateurs
• Instabilité de l’épaule
• Syndrome de pancoast
• Fibromyalgie
• Tumeur

Mais que peut-on y faire?

Bien sûr s’assurer du diagnostic au préalable.  En consultant votre physiothérapeute, une évaluation clinique des éléments à la fois subjectifs et objectifs pourra guider la suite de la conduite à tenir. 

Rendez-vous pour la suite lors d’un prochain article.

Source:  physiopedia